CARNET DE CONCERT
MUSCADEATH XXIII
La renommée du Muscadeath n'est plus à démontrer car depuis des années, c'est LE moment incontournable de la scène metal underground, et plus précisément du death sous toutes ses coutures. Et pas que car depuis 4 ans, l’événement se déroule sur 2 jours avec le vendredi une musique plus accès sur le black metal.
Le festival se déroule toujours dans cette très belle et sympathique salle du Bellay - espace culturel du Champilambart dans la petite ville de Vallet ( 30 km de Nantes, et à 15 km au-dessus du site du Hellfest ), pouvant accueillir jusqu'à 1000 personnes debout.
Voici donc le 23° Muscadeath via l'association Carnage Asso avec Ben et Manue.
Les jouissances porteront donc sur le week-end du 19 et 20 septembre 2025.
Comme l'année dernière, les organisateurs ont mis en place un coin pour les exposants et il y en avait pas mal. Il y a également le coin merch des groupes.
A l'extérieur, il y a les tentes restauration – boissons.....avec tables et chaises.
Le petit plus, c'est le coin point presse de l'autre côté de la salle uniquement réservé pour les photos officielles et les interviews, encore une fois tenu par l'excellent et sympathique Alex et son épouse Audrey.
¤¤¤¤¤ VENDREDI 19 SEPTEMBRE ¤¤¤¤¤
VILLES ARDENTES – USQUAM – VERSATILE – DEATHCODE SOCIETY – ASAGRAUM - BELPHEGOR
Les festivités commencent à 18h30. La salle est déjà bien remplie.
Le premier groupe à monter sur scène est VILLES ARDENTES.
Il s'agit d'un groupe local venant de NANTES, composé de 4 musiciens :
Oaan : chant,
Antoine : batterie,
Acilnos : basse,
Damned : guitare.
Mais malheureusement, nous voyons sur scène que 3 musiciens, le bassiste n'a pu tenir son poste suite problème de santé.
Ce quatuor formé en 2021 nous propose un black metal aux sonorités noise. Certains y voient du post black, je pencherais plus sur du old school. Le groupe présente :
1 EP : villes ardentes de 2022,
1 album : années rouges de 2023,
4 singles étoffent la discographie.
Les paroles en français sont issues de sujets historiques avec une particularité sur l'histoire italienne. Notre frontman, tout de noir vêtu, le visage peint, vocifère devant une musique violente jouant sur des variations de rythmes.
La playlist proposée est :
famine, issu de l'album,
victoria, issu de l'album,
terres rouges, issu de l'album,
chemises noires, issu de l'album,
valle giulia, issu de l’album,
corso traiano, issu de l'album,
brigades rouges, issu de l’album,
régicide, issu du EP,
commune, issu du EP.
C'est un black assez minimaliste, sans concession, dont les sonorités black vous transpercent les entrailles. La violence des riffs se mêlent aux ambiances malsaines avec ce côté noise. Des passages très efficaces venant accompagnés cette voix rocailleuse extrême dans ce black flirtant entre le old school et des touches modernes.
Une prestation scénique un peu trop figée, ce qui n'enlève en rien cette musique violente, inspirée qui nous tient en haleine.
Jeune groupe avec un bon potentiel qui ne demande qu'à conquérir l'hexagone avec son propre style bien particulier.
A suivre avec intérêt pour les amateurs du style......
https://www.facebook.com/villesardentes
On enchaîne avec USQUAM.
Groupe de black metal mélodique issu de l' Ouest de la France, entre Paris – Rennes – Le Mans. Formé en 2018, il propose en discographie :
2 sigles sortis en 2024,
1 EP : reborn de 2021,
1 album : ex nihilo sorti en 2025.
Quatuor avec une chanteuse et la petite particularité, il n'y a pas de batteur, tout est pré-enregistré. Nous retrouvons :
Jessy : chant,
Draugr : guitare,
Alwan : basse,
Revan : guitare.
Du cuir, du noir, une ambiance légèrement gothique, on sent la mélancolie, la tristesse, la détresse d'un monde perdu, qui se fait vite rattrapé par une musique qui devient violente. Des blasts fulgurants se mêlent au mid-tempo, des riffs acérés qui vous glacent le sang, joués sur une guitare 8 cordes. Les rythmiques côtoient rapidité et mélodie. C'est à la fois moderne et old school, mélodique et symphonique.
Nous avons eu droit à :
intro.....
altar ego, issu de l'album,
egocide, issu de l'album,
athanor, issu de l'album,
ego sum, issu de l'album,
arcana nox, issu de l'album,
symbol, issu de l'album,
axis mundi, issu de l'album,
persévérance, issu de l'album.
L'album « ex nihilo » est quasi représenté en totalité, il ne manque qu'un titre.
Jessy nous envoûte avec sa voix alliant noirceur et growls puissants, allant au chant en français en passant par l'anglais et le latin. Elle manie avec perfection de la rage, de la douceur mélancolique avec une maîtrise absolue. Elle occupe bien la scène, danse comme si elle essaye de nous ensorceler. La prestation scénique est bien travaillée. Nous sommes comme transcendés dans cet univers que seul USQUAM peut dévoiler. Les 2 guitaristes nous assomment de riffs accrocheurs, avec en arrière plan des touches de synthé pré-enregistrés. La batterie programmée est juste parfaite, avec ses plans hyper violents, rapides, et ses passages quasi doomesques.
L'ambiance est d'une noirceur absolue, tout est exécuté avec brio, avec rigueur.
Groupe à suivre pour ceux qui ne les connaissent pas, et j'avoue que j'ai été assez étonné et cela m'a plutôt bien branché.....
https://www.facebook.com/UsquamMetal
On continue cette soirée avec : VERSATILE.
Groupe suisse formé en 2019, il présente :
1 EP : atra bilis, sorti en 2022,
1 album : les litanies du vide, sorti en 2025 chez les Acteurs de l' Ombre, célèbre label nantais.
Je suis impatient de les voir sur scène, d'ailleurs ce groupe doit vous parler si vous nous suivez à la radio puisque nous en avons déjà diffusé.
Il s'agit d'un quatuor formé de :
Hatred Salander : chant,
Chris Cinis : guitare,
Famine : guitare,
Morphée : batterie.
Le monde de VERSATILE est fascinant tout en étant bien étrange.... On évolue dans un black indus aux ambiances gothiques, symphoniques, horrifiques et bien morbides.
Leurs costumes scéniques sont tout aussi fascinants comme effroyables !!!!! Ce savoureux mélange de baroque et horror gothique est juste impressionnant.
Quant à la musique, ce style est quand même assez rare, ce black incorporant de fortes sonorités indus voire techno, très dark ; avec une particularité de ne pas avoir de bassiste.
La playlist jouée est :
intro ( Géhenne ) + enfant zéro : issu de l'album,
la régente blême, issu de l'album,
morphée, issu de l'album,
alter ego, issu de l'album,
leshara, issu de l'album,
un hiver de cendre, issu du EP,
monstre, issu de l'album, qu'on retrouve aussi en single,
la cour des miracles, issu du EP,
la marque du chaos, issu du EP.
Une bien lugubre intro emmène les musiciens sur scène.
Essentiellement chanté en français, notre frontman occupe bien la scène. Il nous fait vivre sa musique et nous sommes comme attirés dans son univers maléfique, son accoutrement y joue beaucoup....bouh qu'il fait peur !!!!! Il alterne le chant bien criard du black avec des grwols et autres mesures vocales que seul lui peut faire. La belle Cinis, tout de noir vêtue, nous assomme de riffs bien accrocheurs, et son regard noir vous glace le sang. Son masque cache sa bouche et son nez. Elle gesticule par des mouvements d'épaules et de hanches comme si elle dansait tel un serpent. Son acolyte à la 6 cordes est juste épouvantable avec sa coiffe haut de forme et un masque sourire démoniaque, un vêtement déchiré et couvert de sang ; coiffe qu'il a retirée en montant sur scène. Les riffs s'enchaînent mais ne se ressemblent pas. Morphée à la batterie nous abreuve de blasts fulgurants alternant avec du mi-tempo. Il sort de derrière sa batterie pour venir taper au devant de la scène sur un fût métallique sur certains morceaux, avec son masque étrange au visage. Ce n'est pas un masque à gaz, c'est juste horrifique.
Une prestation scénique très soignée, très programmée, on sent le professionnalisme à travers leurs compos, leurs façon de bouger sur scène, l'attention que le groupe arrive à capter des fans...., c'est juste magnifique.
Un invité monte sur scène sur le morceau : alter ego, il s'agit de Alex de Minute Metal, qui s'est grimé le visage façon double face, un côté blanc et un côté noir ; et vient pousser la chansonnette avec Hatred.
J'ai été extrêmement conquis par cette prestation envoûtante tant sur le plan musical que scénique. Un groupe à suivre avec intérêt et à voir en live absolument.
https://www.facebook.com/versatilemetalband
Nous voici maintenant en présence de DEATHCODE SOCIETY.
A la lecture de ce nom, on pourrait se laisser penser à un groupe de hardcore ou dans ce style..... Ben que neni.....Il s'agit d'un groupe haut savoyard formé en 2009 et évoluant dans un black sympho lorgnant avec le death.
Groupe que je découvre. Notre quintet se présente avec :
Nicolas : basse,
Grégoire : batterie,
David : guitare,
Arnhwald : chant,
Matthias : guitare,
et propose dans ses bacs :
une démo : ite missa est de 2009,
un 1° album : eschatonizer, de 2015,
un album live: the armageddon carnival, de 2018,
un single : scolopendra, de 2023,
un 2° album : unlightenment, de 2023.
Le groupe se présente sur scène tout de noir vêtu, avec des grands manteaux noirs, capuches vissées su la tête, arborant aussi des masques encore plus étranges qu' effroyables.
Côté musique, c'est un black ravageur avec ses ambiances sympho mais pas gnangnan et on peut relever ici et là quelques sonorités death. Nos oreilles ont chauffé avec :
scales, issu du 2° album,
scolopendra, issu du 2° album, qu'on retrouve aussi en single,
shards, issu du 2° album,
pandaemonium 1.1 : issu du 1° album,
the inner vortex, issu du 1° album,
seraphic requiem, issu du 1° album.
Le chanteur beugle tel un forcené dans son univers musical black et death avec quelques passages en chant clair. Il a une voix puissante, crachant sa haine dans cette ambiance démoniaque. Il fait vivre le show en arpentant toute la longueur de la scène. Les riffs des 2 guitaristes sont d'une extrême précision. Le bassiste nous claque ses cordes tel un damné, quant au batteur, il nous démonte les neurones avec ses blasts violents et puissants. La musique de DEATHCODE SOCIETY est juste magnifique. C'est hargneux, violent tout en y incorporant ses touches sympho donnant une certaine mélodie dans cette brutalité d'une extrême violence.
C'est carré, parfaitement maîtrisé, ultra technique et d'une puissance inouïe. Les musiciens sont excellents, nous faisant vivre un moment de pur bonheur auditif ; et le public est conquis car ça bouge bien dans le pit.
Le petit point négatif : c'est l'éclairage !!!!....car que du rouge et/ou du bleu, pour les photos, ce n'est pas top.......surtout qu'à un moment, le groupe a évolué quasiment dans le noir absolu !!!!!!
Une très belle découverte et un groupe à suivre avec intérêt.
https://www.facebook.com/DeathcodeSociety
Comme cela peut paraître bizarre, mais oui, nous voici avec la tête d'affiche qui ne joue pas en dernier. Eh oui, nos autrichiens de BELPHEGOR doivent rentrer plus tôt car un avion les attend le lendemain matin assez tôt direction Istanbul en Turquie pour un live programmé dimanche.
BELPHEGOR...., doit-on encore les présenter ? La bande d' Helmuth nous assomment depuis plus de 30 ans avec son black blasphématoire, hyper violent, détruisant tout sur son passage. Pour ce soir, le groupe se compose ainsi :
Helmuth : guitare et chant,
Wolf : guitare,
Christos : basse,
James : batterie.
12 albums studio avec :
the last supper, de 1995,
blutsabbath, de 1997,
necrodaemon terrorsathan, de 2000,
lucifer incestus, de 2003,
goatreich – fleshcult, de 2005,
pestapokalypse VI, de 2006,
bondage goat zombie, de 2008,
walpurgis rites – hexenwahn, de 2009,
blood magick necromance, de 2011,
conjuring the dead, de 2014,
totenritual, de 2017,
the devils, de 2022.
Belphegor, c'est hyper brutal, mais depuis quelques temps, le père Helmuth a un peu freiné les tempos, il y a des passages moins violents, du mid tempo...., faut dire que notre compère n'est plus tout jeune !!!!!, bientôt 57 ans quand même......
La playlist jouée est :
intro : the procession ( chap II ),
baphomet, issu du 11° album,
the devil's son, issu du 11° album,
sanctus diaboli confidimus, issu du dernier single de 2025,
hells ambassador, issu du 6° album,
stigma diabolicum, issu du 7° album,
lucifer incestus, issu du 4° album,
virtus asinaria – prayer, issu du dernier album,
the devils, issu du dernier album,
totentanz – dance macabre, issu du dernier album
Un jeu de scène assez figé, mais bon, ce groupe n'a plus rien à démontrer. C'est bourrin, Helmuth fidèle à lui même beugle dans son micro son acharnement satanique, tout en nous gratifiant de solos endiablés. Il arbore son éternel maquillage avec les contours des yeux noirs et sang. Quant aux autres musiciens, les visages peints également, c'est carré, sans fausse note. Le batteur blaste tel un damné. Ça va vite, très vite.
Les compos sont parfaitement exécutées, des morceaux cultes comme lucifer incestus, baphomet et stigma diabolicum sont joués. Il y en a plein d'autres mais il faudrait un set de 03 h pour écouter certains morceaux incontournables, mais il fallait en sortir que 10.
Helmuth présente un porte-micro avec 2 sortes d'épée et bien sûr une belle croix renversée ; des croix renversées présentes aussi sur les côté de la scène.
Le public est en feu, c'est l'apocalypse dans le pit. Difficile de se frayer un chemin devant la scène pour les photographes tellement qu'on est chahuté de tous les côtés....
On peut noter l'absence de Serpenth à la basse qui avait déclaré précédemment vouloir faire un break.
Et comme toujours, le petit coup de gueule quant aux lumières avec que du rouge et/ou du bleu, pas top pour les photos.
Belphegor, une valeur sûre du brutal black, avec de très très légères touches death mais essentiellement black......
Groupe vu plusieurs fois en live dont il y a 2 ans lors du Morbid Fest, et c'est toujours une sacrée mandale que je prends dans la figure.
https://www.facebook.com/belphegor
On finit la soirée avec : ASAGRAUM.
Une découverte pour moi avec ce groupe néerlandais, formé en 2015 en duo féminin et qui propose 3 albums studio :
potestas magicum diaboli, de 2017,
dawn of infinite fire, de 2019,
veil of death, ruptured, de 2023.
Le line-up actuel se forme ainsi :
Obscura : guitare et chant,
A. Morthaemer : batterie,
Membres officielles, secondées en live par :
S. Van Straten : guitare,
Typhus : basse.
Le groupe se présente sur scène avec les visages peints, du cuir et des clous.
Il s'agit d'un black traditionnel aux ambiances old school. La voix d' Obscura est typiquement black. Elle vous cristallise le sang, telle une sirène annonçant l'apocalypse.
Des guitares saturées, aux riffs accrocheurs mais prévisibles, une batterie classique qui blaste bien, mais il n'y a pas cette petite touche de folie qui fait ressortir la musique.
La playlist jouée est :
they crawl from the broken circle, issu du 2° album,
veil of death, ruptured, issu du dernier album,
daar waar ik sterf, issu du 1° album,
black sun prayer, issu du 1° album,
impure fire, issu du dernier album,
de waanzin roept mijn naam, issu du dernier album,
dawn of infinite fire, issu du 2° album.
Lumières très sombres, beaucoup de bleu, l'ambiance paraît optimum pour finir la soirée, mais faut dire que passer après la tornade Belphegor, c'est compliqué. Et le groupe peine à se démarquer. Jeu de scène assez statique, une démonstration un peu froide, musique un peu linéaire, le public a légèrement déserté la salle.
Pourtant les compos sont pas trop mal, c'est du true black, sans prétention qui rappelle les années 90 et qui s'écoute plutôt bien mais est-ce la fatigue d'un combat acharné avec les autrichiens qui a laissé des traces dans le pit, rendant le show un peu terne ? Je ne sais pas......
Nos bataves continuent leur show avec grand professionnalisme, elles nous assomment avec ces riffs acérés et ce black aux ambiances glacées et diaboliques.
Elles ont eu le mérite de finir la soirée malgré la salle qui se vidait petit à petit.
Un groupe à suivre pour les amateurs de true black.
https://www.facebook.com/asagraum
Une belle soirée qui a ameuté pas loin de 600 personnes.
Fin de la 1ere partie
Golgauth