CARNET DE CONCERT SOILWORK - KATAKLYSM - WILDERUN - 11/02/23 LIMOGES et 12/02/23 BORDEAUX


14 février 2023

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CARNET DE CONCERT

SOILWORK – KATAKLYSM – WILDERUN

11 FEVRIER 2023 CCM John Lennon Limoges (87)

Retour au CCM JOHN LENNON deux mois, seulement, après Finntroll. Arrivé trente minutes avant l’ouverture des portes et bizarrement, peu de personnes devant la salle et moins d’attente qu’à l'accoutumée. Est-ce dû au froid dévastateur ou bien une affiche qui intéresse peu ? Nous le saurons plus tard…

Ce soir, c’est une co-organisation EXECUTION MANAGEMENT et GARMONBOZIA qui propose au public limougeaud une affiche composée principalement de SOILWORK accompagné de KATAKLYSM et de WILDERUN.

Un stand de merch plutôt fourni où vous pouvez vous procurer les formats physiques des dernières sorties de chaque groupe. Et même de Steelbath Suicide du côté de SOILWORK pour les retardataires. En termes de vêtements, on retrouve du classique, pas de fulgurances ni de pièces exotiques. Néanmoins, vous pouvez vous procurer une peau de caisse claire transparente, dédicacé chez SOILWORK pour seulement 200 €. Une aubaine… Le prix du merch quel que soit le crémier est particulièrement cher. Sûrement l’inflation :)

Motley Crue et autre Iron Maiden nous font patienter jusqu’à la venue du premier groupe WILDERUN.

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wild run (8).jpg (249 KB)Ce sont des Américains au style extrêmement sobre, une découverte pour beaucoup d’entre nous. Ils sont composés de quatre membres. Un batteur, un bassiste, un guitariste/chanteur et un guitariste soliste. On fait affaire à de la musique progressive qui incorpore des éléments death à l’apogée des morceaux. On peut entrevoir également des éléments symphoniques et folk sur des morceaux dits plus anciens de leur discographie.

Ce sont de véritables musiciens, une musique élaborée, mais un peu répétitive. Malheureusement, ils passent leur temps à se réaccorder et à changer d’instrument. Ce qui peut être irritant. Les structures se ressemblent, un morceau qui démarre doucement jusqu’à une pause où tout le monde se réaccorde et puis les riffs death et le chant guttural interviennent. C’est à quatre-vingt-dix pour cent du temps en chant clair et c’est le bassiste qui prend le relais du chant clair lorsque le chanteur passe en gutturale.

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Ce n’est pas inintéressant, mais cette musique s’écoute plus facilement en studio, sur format physique que sur scène. En-tout-cas, c’est leur première tournée en Europe. Ils ont l’air particulièrement enjoué de leur passage en France. Le public a favorablement réagi. Petit bémol sur le mixage du son, une basse et une batterie qui prennent le dessus sur l’ensemble. Pour les aficionados d'Opeth.

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Un peu de Dio entre les deux groupes, le roadie Stevie de KATAKLYSM qui vient chambrer et rigoler avec le public.

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KATAKLYSM

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Les voilà enfin, les cousins de KATAKLYSM, de retour cinq ans après leur passage avec Hypocrisy dans cette même salle. Ce sont des monstres de scène, tout est rôdé. On peut bouder notre plaisir pour les fanatiques des premières heures, car les premiers morceaux sont consacrés aux albums les plus récents : Meditations, Heaven’s Venom et Unconquered.

kataklysm (4).jpg (495 KB)Ce sont des morceaux où le côté core prend un peu le dessus avec beaucoup de breakdown, des riffs plus modernes, saccadés. Cependant, ces derniers plaisent au public, peut-être moins initié aux débuts du groupe et qui ont embarqué dans le wagon plus tardivement. Mais le groupe ne tarde pas à jouer des morceaux de la bonne époque en enchaînant Where The Enemy Sleeps et Manipulator of Souls. Respectivement des albums Shadows and Dust et Epic : The Poetry of War.

CE SONT DES MONSTRES DE SCÈNE, TOUT EST RÔDÉ.

Des morceaux tout aussi tranchants que mélodiques comme ils savaient le faire auparavant. Le noyau dur du groupe est toujours présent avec Maurizio Iacono au chant, Stéphane Barbe à la basse et Jean-François Dagenais. Le dernier venu en date, James Payne, est efficace derrière les fûts. Maurizio est toujours aussi doué en frontman et un bon chanteur. Le fait de parler français facilite la communication et la bonne communion avec le public agrémenté d’humour.

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 kataklysm (18).jpg (344 KB)Ils exposent même un souvenir dérisoire qu’ils ont rapporté de Paris, c’est-à-dire la tour Eiffel en sextoy posé sur les amplificateurs… Un détour par l’album In The Arms of Devastation avec To Reign Again et Crippled and Broken. Le fameux As I Slither de l’époque Serenity in Fire est toujours aussi efficace.

Kataklysm reste un groupe à voir en live même si on est moins admirateur des derniers albums. Ça fait plusieurs fois qu’ils passent par Limoges et ne se gênent pas pour clamer la noble hospitalité qu’ils ont reçue par EXECUTION MANAGEMENT. La fosse était remplie et très active pour les Canadiens, ce qui ne sera pas nécessairement le cas après…

Un interlude plutôt long puisqu’il faut changer entièrement la scène et les instruments.

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SOILWORK

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Le moment est venu d’accueillir SOILWORK, les Suédois d’Helsingborg, figure du death mélodique suédois même s’ils évoluent dans un style distinct de la scène de Goteborg. On remarque une fosse beaucoup plus clairsemée que pour KATAKLYSM. Immanquablement, il est question de promouvoir le dernier album sorti en 2022, Övergivenheten, avec le morceau éponyme pour amorcer le spectacle. Björn arrive sur scène, adossé d’une veste en cuir à frange et des plumes en guise d’épaulettes.

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soilwork (20).jpg (375 KB)Tout compte fait, après avoir été sceptique, les morceaux récents sont succulents en live. On enchaîne avec This Momentary Bliss, un tube de l’album The Living Infinite pour revenir quelques années en arrière avec l’excellent Stabbing The Drama. On ressent un manque d’alchimie entre le public et le groupe. Les paroles de Björn semblent traverser le public sans réponse. Ils n'interagissent pas avec lui et cela semble le perturber. Comme tout bon professionnel, il arrive à passer outre et s'exécute à merveille. Le guitariste pour la tournée me paraît familier et après quelques recherches, il se trouve que c’est Simon Johansson (Il était membre du groupe Abstrakt Algebra, qui avait sorti un album éponyme en 1995. À présent, il joue dans Wolf et dans Memory Garden.).

STALFAGEL CLÔT PARFAITEMENT CETTE REPRÉSENTATION, SEIZE TITRES SOIGNEUSEMENT CHOISIS, MÉLANGEANT LES ÉPOQUES MÊME SI L’ON RESTE BEAUCOUP SUR LES DIX DERNIÈRES ANNÉES.

soilwork (23).jpg (472 KB)D’autres morceaux de The Living Infinite se succèdent ainsi que des nouveautés du dernier album comme Is It In Your Darkness. Un titre étonnant, car il diffère de tout ce qu’on peut trouver récemment chez eux. Un retour aux sources avec Bastard Chain de l’époque A Predator’s Portrait pour les plus férus du groupe. Bien loin de l’état de fusion, Björn appelle à l’aide Sylvain Coudret. Le guitariste présent depuis The Panic Broadcast tente de haranguer la foule. Ça n’a pas excité les spectateurs, plus que passifs. Le morceau Nurturing Glance, issu de Verkligheten, est dédié à David Andersson, disparu en fin d’année précédente. Il avait composé et écrit les paroles de ce joli morceau. Le reste du set se déroule parfaitement d’un point de vue musical. Les expressions de visage du chanteur ne trompent pas, puisqu'un désert se creuse sur la partie gauche de la fosse. À nouveau un détour par Stabbing The Drama, avec le morceau Nerve.

Stalfagel clôt parfaitement cette représentation, seize titres soigneusement choisis, mélangeant les époques même si l’on reste beaucoup sur les dix dernières années. Les chœurs chantés volontairement à contretemps du bassiste sont particulièrement impertinents. Un son parfaitement net, comme pour KATAKLYSM et un jeu de lumière agréable sur les couleurs sauf sur les effets de stroboscopes plutôt horrible pour WILDERUN et KATAKLYSM.

soilwork (26).jpg (492 KB)SOILWORK (4).jpg (612 KB)

Il y a de ça huit ans, en 2015, le groupe avait déjà recueilli peu d’ovation. Même si Björn affirme avoir passé un bon moment, en bon diplomate. On peut entendre l’argument des goûts et des couleurs. À première vue, beaucoup de néophytes et non-initiés au metal étaient présents. Ce n’est pas une fin en soi. Seulement, pour avoir tendu l’oreille-ci et là au début des concerts. Les personnes dites “familières” au genre n'en avaient rien à faire des groupes, car ignorant ou tout simplement désintéressé. Ce qui est dommageable et un manque de respect. Ces derniers se plaignent qu’il n’y a plus de concert alors qu'ils ne se déplacent pas pour les dates underground et font preuve d'arrogance lors de la venue des groupes reconnus. Le public limougeaud semble peu réceptif à la sensibilité de certaines musiques. L’alchimie avec KATAKLYSM est clairement plus évidente car francophone.

Cependant, EXECUTION MANAGEMENT répond toujours présent pour ramener les pointures dans nos contrées reculées. Les groupes n’ont pas manqué d'exprimer avec joie, l’accueil fraternel reçu par l’organisation.

Le Mexicain

15/02/2023

CARNET DE CONCERT

SOILWORK – KATAKLYSM – WILDERUN

12 FEVRIER 2023 Théâtre Barbey Bordeaux (33)

UNE DES MEILLEURES SALLES DE L’HISTOIRE BORDELAISE, LE JIMMY N’ÉTANT PLUS ET LES RUNES NON PLUS.

Voici longtemps que le Théâtre Barbey n’avait pas proposé une affiche qui arrive à nous faire déplacer en meute. De plus, vu qu’il devient difficile de faire sortir le monde de sa tanière en dehors des festoches estivaux, vu le bousin économique actuel, sans parler du climat social ; c’est tout de même une belle réussite de la part d’Access Live d’avoir fait passer la tournée Suédo-Québecoise sur les Terres ancestrales du pif bordelais, pour en voir le paf.


Mais le paf n’est plus, ne nous mentons pas (surtout quand c’est Igor et Grichka), cependant entre ceux dont la madeleine de Proust reste SOILWORK, et ceux dont l’élitisme flagrant d’un groupe tel que WILDERUN est là pour les subjuguer, ou encore ceux qui avaient envie de voir du death mélodique et comprendre enfin ce qu’il se dit dans les interludes avec KATAKLYSM ; on a pu reconnaître quelques têtes amicales girondines.

En effet, des personnes qui ont marqué l’histoire musicale et metallique du Bordelais telles que Fred Motte du mythique Conkrete studio , et son inséparable Sab de The Fundamental Wisdom Of Chaos, Quentin batteur du groupe Eros, ou encore John et Jim, deux musiciens d’une humanité débordante, (John ayant été batteur dans Demented, Otargos ou encore Lifestream…) étaient là pour profiter d’un moment de musique et discuter le bout de gras quelques années plus tard, c’est toujours agréable.
Tout ceci ne vous parle peut-être pas, mais c’est un bon de plus de quinze ans en arrière nom de Zeus !!! Bien que nous nous soyons déplacés en meute avec Smooky, Cousin et Papa Ours, pour être sûr de pouvoir râler comme les vieux du Muppets show, ça faisait plaisir de revoir ce monde, parce que le réseau social, il se fait en concert.

Une fois les souvenirs ravivés, on a pu constater que le stand de merch, faisait un peu peine à voir, et on s’aperçoit aussi de certaines inflations sélectives, parce que des t-shirts à 30 euros ça pique les doigts, car on a tendance après à avoir des oursins dans les poches et entre payer le carburant pour aller voir le concert, ou prendre un shirt puis manger des patates pendant trois mois le choix est fait.

Mais cessons cela et pénétrons dans une des meilleures salles de l’histoire bordelaise, le Jimmy n’étant plus et les Runes non plus.

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WILDERUN

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Une fois dans l’antre, on se dit que l’affluence est mitigée, mais l’on s’apercevra plus tard que c’est parce ce que , comme le dira Maurizo , « 19h00, un concert à 19h00 !! », le peuple n’a pas encore fini de manger et quoiqu’il en soit le monde est d’abord venu pour SOILWORK et KATAKLYSM, d’où le remplissage de la salle au fur et à mesure de la soirée, pour finalement avoir quelque chose de très correct pour un dimanche soir.

WILDERUN OFFRE CE SOIR UN SHOW PLUS QUE PROFESSIONNEL SANS ERREUR POUR LES PROFANES, AVEC UNE DEXTÉRITÉ VRAIMENT PROCHE DE CELLE D’OPETH.

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wild run (7).jpg (608 KB)Et donc, oui, WILDERUN. Effectivement à moins d’être un grand fan des derniers Opeth depuis « Heritage », il apparaît évident que les américains de WILDERUN s’adressent à un public élitiste, amoureux des notes, de la technique et de la prog et la voix de Evan Anderson Berry, sa voix claire, s’approche grandement de la tessiture de celle Mikael Akerfeldt, sans nul doute.

Forts de déjà quatre albums en dix ans, dont « Epigone » sorti l’année dernière chez Century Media, WILDERUN attire dans son sillon les amateurs de death prog, dans son sens le plus large, amoureux d’esthétique musicale tant dans le visuel au vu des pochettes d’albums, mais surtout dans la composition.

WILDERUN offre ce soir un show plus que professionnel sans erreur pour les profanes, avec une dextérité vraiment proche de celle d’Opeth.

wild run (4).jpg (413 KB)En ce sens les fans du groupe sont comblés car concentrés sur les moindre variations de mouvements de notes, figés sur la complexité des morceaux et en adoration devant l’humilité de musiciens chevronnés qui délivrent leur musique d’une manière aussi aisée que l’on puisse avoir.

Le son est propre, limpide, et le public connaisseur reste interdit devant cette majesté, a contrario les titres s’enchainent et découvrir ce groupe sur scène avant d’être allé écouter les albums c’est faire les choses à l’envers.

Et à l’inverse ceux qui ne connaissaient pas le groupe avant ce soir, ont écouté avec respect ce groupe talentueux, mais la redondance d’ambiances et atmosphères similaires n’offrent pas du tout à WILDERUN en concert, le même impact que cela peut avoir en album studio parce qu’on a tendance à trouver cela assez indigeste assez rapidement.

Le groupe est heureux d’être là, timide, sensible et si sa musique est plus propice à s’écouter dans une ambiance feutrée entre tendresse et colère, ils offrent malgré tout un spectacle digne de leur musique, qui peut sembler parfois inaccessible.

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INTERLUDE

C’est après cette émotion intense pour les uns et cet ennui véritable pour les autres, que l’on s’est aperçu que les musiques d’entractes valaient leur pesant d’or et qu’on avait envie de jouer à deviner quel groupe passait, comme des bas du front basiques . C’est clair que prendre du Queensrÿche, du Accept, du Ac-Dc, du Judas Priest, mais quel bonheur là aussi old school forever !!

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KATAKLYSM

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C’est à ce moment précis que le public est content de comprendre le français, chose plus si évidente que ça en France de nos jours, même certains se feront la reflexion de la maîtrise de la langue par Maurizio.

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KATAKLYSM 32 ans d’existence, 14 albums et deux milles changements. Un groupe qui aura marqué l’histoire du death metal, déjà par sa brutalité émergente sur « The mystical gate of reincarnation » et « Sorcery », mais aussi par ses modulations de styles.

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kataklysm (11).jpg (532 KB)Et cette soirée bordelaise était là pour faire un tour d’honneur des sorties du groupe sans aller trop loin dans le passé.
KATAKLYSM met à l’aise le public immédiatement, et noue un rapport intime rapidement. Maurizio communique facilement et le pont de la langue facilite énormément les rapports humains.

La chaleur est montée de plusieurs crans, et même sans connaître la discographie du groupe, on ne s’y trompe pas, les godets se vident dans les gosiers ou sur le sol, les nuques basculent et le troupeau s’amasse devant la scène comme des bovins qui rentre des patûrages et ça beugle tous azimuts comme des bienheureux.

KATAKLYSM POUTRE SÉVÈREMENT, VÉRITABLE MACHINE DE GUERRE À LA ROTTING CHRIST, LEUR METAL MÉLODIQUE FAIT MOUCHE DEVANT CETTE JEUNESSE INSATIABLE

kataklysm (14).jpg (561 KB)C’est marrant parce qu’on se rend compte qu’il y a trente ans, les chevelus étaient autant dans la fosse que sur scène, mais maintenant entre les anciens qui ont les temps grisonnantes et les gamins rasés de près comme un mouton près à enduire sur la broche, à part quelques irreductibles, et ça fait plaisir à voir, ce n’est vraiment que sur les planches que les chevelus peuvent faire l’hélicoptère !!

KATAKLYSM poutre sévèrement, véritable machine de guerre à la Rotting Christ, leur metal mélodique fait mouche devant cette jeunesse insatiable, même si la complexité des riffs des derniers albums est relative, et que par moments les morceaux peuvent paraître répétitifs. Mais ils s’en foutent, car qu’importe le flacon tant qu’on a l’ivresse.

La setlist est éclectique, parce que bien sûr, les Quebecois se doivent de représenter les derniers albums notamment Unconquered , avec pas mal de morceaux dont « Underneath the scars », ou encore Of ghost and gods, avec « The black sheep ».

Mais ce sont les titres nettement plus death metal qui défonçent la salle véritablement, puisque tous les « Crippled and broken » , tirés de In the arms of devastation , et surtout les terribles « As I slither » de Serenity in fire qui date de 2004 tout de même ou encore les destructrices « In shadow & dust » , « Chronicles of the damned » de l’inoubliable In shadows & dust , allant jusqu’à Epic et l’hymne à la violence qu’est « Manipulator of souls » ; font mouche à chaque fois.

Le public est ravi, et KATAKLYSM aussi.

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SOILWORK

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Beaucoup sont venus pour SOILWORK, parce que groupe envoie des mandales depuis 1996, même si ces dernières années les albums et Ep imprononçables ont baissé en intensité, agressivité pour augmenter en accessibilité du grand public.

Et c’est quelque chose qui s’est installé sournoisement chez In flames, plus différemment chez Dark Tranquillity.

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Bjorn Strid a mis son habit de scène, petit papillon de lumière, prêt à déployer ses ailes et s’envoler vers le firmament comme le roi du monde tout au long de la soirée.

Et en l’espace de quelques minutes, SOILWORK a posé son décor.

soilwork (17).jpg (611 KB)Sans surprise les suédois commencent le show avec le titre éponyme du dernier album pour mettre l’ambiance, morceau qui possède malgré tout une bonne pêche. Mais rapidement on peut se prendre pile entre les oreilles à savoir dans la tronche, des titres issus du chef d’oeuvre « The living infinite » disséminés dans la setlist avec « The living infinite I et II » ou encore la majestueuse « Momentary bliss ». Et rien que pour ça il ne fallait pas rater ce concert !!

Rien qu’avec ces morceaux SOILWORK domine l’espace et le temps, le public le sait, le public se lâche, le public succombe.
Strid chante très bien, et le jeu de lumière autant que le son sont parfaits, sauf une chose, le micro des backing est peut être trop fort, ce qui laisse percevoir quelques imperfections. Mais peu importe, SOILWORK fait le travail, et Bordeaux est ravi.

ET C’EST LORSQUE L’ON NE S’Y ATTEND PAS QUE SOILWORK VOUS PREND À CONTRE PIED AVEC UN TITRE BIEN OLD SCHOOL « BASTARD CHAIN » ISSU DE A PREDATOR’S PORTRAIT QUI A DÉJÀ 22 ANS !

soilwork (19).jpg (292 KB)Il est ravi d’autant plus que le groupe n’oublie pas de nous offrir l’indispensable « Stabbing the drama » avec aussi en fin de set sur le rappel l’excellent « Nerve », ce qui en matière de représentation de cet album lui fait les honneurs les plus nobles. Et c’est tant mieux, car c’est quelque chose que le public attend à chaque fois.

Les fans des la première heure et de la période « Natural Born Chaos » « Figure number five » jusqu’à « Sworn to great divide » n’ont pas été spécialement gâtés, parce que SOILWORK s’est tout de même attaché à bien représenter son dernier album, allant jusqu’à placer « Death diviner » tiré du EP « A whisp of the atlantic ».

Et c’est lorsque l’on ne s’y attend pas que SOILWORK vous prend à contre pied avec un titre bien old school « Bastard chain » issu de A predator’s portrait qui a déjà 22 ans !

Alors on a constaté un coup de mou sur le milieu de la setlist, peut-être que la modernité et l’enchainement parfois sirupeux des morceaux tels que « Valleys of gloam », « Nurturning glance » , « Harvest Spine » et « Death diviner » ont eu raison des moins jeunes, tandis que ça zoukait comme dans un anniversaire de prépubères parmis les plus jeunes.

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Mais le rappel a ramené la rage totale, SOILWORK a balancé « The ride majestic » qui a brillé de sa superbe, la violente « Arrival » tirée de Verkligheten a remis les pendules à l’heure, et « Nerve » a buté la salle à la fin, un peu comme Carrie dans la salle de bal, juste avant « Stalfagel ».

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Les années passent les amoureux de la musique restent, et les groupes sont encore là. Sortez de votre léthargie, allez voir des concerts parce que c’est ici que commencent les relations humaines. Les réseaux sociaux isolent tout le monde, tandis que la vie à l’extérieur s’éteint. Les salles de concerts se vident, tandis que les festoches se remplissent. Metalleux de la première heure, metalleux d’aujourd’hui, intéressez vous aux groupes, à la musique, aux albums, parce que cette musique est la bande son de vos vies. Souvent le chevelu se dit à contre courant de la société, mais en vérité, c’est elle qui a pénétré l’univers dans lequel il vit, en tant qu’anti conformistes, faites survivre toute cette scène, underground et plus maistream, pour ne pas qu’elle se meurt.

WILDERUN a ouvert cette soirée avec brio, tandis que KATAKLYSM a démoli la salle pour que SOILWORK achève les survivants. Ce fut une bonne soirée. Merci à Access Live.

Arch Gros Barbare

Photos: Smooky - Cousin

14/02/2023