INFAMIE - Into the necrosphere -


07 décembre 2023

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GROUPE: INFAMIE

TITRE ALBUM: Into the necrosphere

LABEL: Autoproduction

DATE DE SORTIE: 2023

Originaire de Gien, proche Montargis, bastion du Gâtinais , préservé au patrimoine mondial du Tabasco (Savage Annihilation – SlaveOne), ce groupe n’a de jeune que sa formation, puisque deux de ses membres sont issus de feu Funeral Dawn/Wargasm et de Curseways qui ne datent pas d’hier, surtout pour le dernier.

Ceci laisse forcément deviner une musique qui en plus d’être death et par moments death/black, se cramponne aux années 90’s/2000’s traditionnelles surtout que les loirétains après avoir enregistré leur progéniture live en local (Polysonik Studio) mixée par Stéphane Charasse, ont tout de même envoyé les pistes chez le maître incontesté du Unisound Studio.

ça donne six titres et vingt deux minutes d’authenticité, avec une production au plus proche de la réalité, sans frou-frou, et un état d’esprit ultra sincère sur les riffs et sur la voix.

Cette voix de Greg d’ailleurs qui sur « Scriptures of blood » tandis que ça charbonne à balancer de la rythmique de moissonneuse/batteuse, s’acharne à envoyer du guttural qui nous rappelle les douces heures de détente de l’époque « Harmony corruption » ou du ep « Suffer the children »(réenregistrement de « Siege of power » forever ) , quand les anglais occupaient l’espace avec leur charrue pour mieux placer les bœufs sur le devant de la scène.

Mais INFAMIE est relativement polymorphe musicalement, parce que le premier titre est death (avec des parties death/thrash) et extrêmement cinglant dans son agressivité comme pouvait l’être Agressor sur son second album. Et certainement que la rapidité d’INFAMIE joue sur le fait que leur musique laisse une grande impression d’énergie débordante , avec une violence intense sans être massive.

Et tandis que l’artwork de Macchabée artworks et ses couleurs offrent au digipack une certaine noblesse, la progression de l’EP laisse le plaisir prendre la place sur la découverte.

Si l’on parlait de death/black à un moment, ce n’était pas innocent, car « Resilience in blasphemy » en fait apparaître un échantillon, tandis que « Venenum diaboli » oblige INFAMIE à sortir de sa chrysalide.

Ce titre est plus saturé sur les guitares, plus rapide dans son exécution et même les lignes vocales prennent une accroche plus black. Mais dans toute cette transformation, c’est la batterie qui mène la danse et domine tous les autres pour prendre une vitesse et une puissance intéressante.

A partir de là, on sait qu’on n’ira pas marcher dans le quartier des porteurs de tongues et des bermudas de plage. INFAMIE sort le grand jeu du death underground qui n’est là que pour aller à l’essentiel. « Altar of ignominy » propose des atmosphères vraiment savoureuses, d’accélérations malsaines en passage de basse esseulé, INFAMIE montre à cet instant que ce Ep a chopé la muse underground d’antan pour la faire danser et brailler au sein de la necrosphère. Et c’est la même sur « Satanik warmachine ».

Ce premier Ep ne bénéficie pas de la primeur du style vu sa sortie en 2023, mais il a la particularité de jouer un death death/black très obscur et underground soutenu par un artwork incroyable et une authenticité live qui force le respect.

Avec « Into the necrosphere » , INFAMIE arrive dans la cour de la prison, en pétant la gueule au plus costaud, maintenant reste à savoir s’il aura l’anus assez solide pour tenir assez longtemps.

07/12/2023

Arch Gros Barbare