28 février 2023
Groupe : MARTØ
Titre : Ep
Label : Crypt Of Dr Gore
Année : 2023
Le powerviolence, ce style aujourd’hui dont tout le monde cherche les origines...
Espèce de mélange de punk et de vieux hardcore/crossover/thrashcore des 80’s avec la violence du grind, crust noise, en fin bref, de la violence.
On retrouve à travers MARTØ, la rage d’une scène encore primaire et sauvage, celle qui guidait dans les années 80’s les Macabre, les crasseux de O.L.D avec leur premier album avant de partir dans leur trip mega indus ou même le tout premier Ep des ricains de Minch, sorti en 1990 chez Seraphic Decay Records (légende parmi les légendes) , avec en plus cet esprit vraiment punk/hardcore qu’avaient les anglais de Intense Degree.
Et MARTØ c’est un mélange de tout ça. Alors bien sûr, ça va pas forcément parler à tout le monde.
Pour faire court, on prend douze titres remplis de violence extrême, de folie et de cohérence à la Jean-Claude Van Damne qui adore l’eau.
A cela, on y mélange de l’intensité, de la sauvagerie qui peut sembler anarchique mais qui pourtant se compartimente très bien , et on saupoudre de vocaux schizo entre hurlements et beuglements de bovins.
On prend ces titres et on roule ça sous les aisselles, puis on l’étale sur un peu plus de dix minutes.
Voici le Ep de MARTØ, des morceaux rapides, courts et extrêmes comme “Rockrider” , “Bouteille” ou “Temps d’un gaffeur” où les français balancent la sauce, batterie en avant et riffs ultra punk core et grind.
Pourtant au milieu de toute cette ultra violence à l’influence très anglaise, on retrouve quelques bonnes parties plus fun et groovy avec « Enclume » qui joue à vous en faire devenir MARTØ.
On ne pourra pas analyser non plus ce Ep comme des spécialistes ou des scientifiques, parce que c’est pas sorcier à comprendre mais “Pointe”prend le temps de se poser pour ensuite piquer un sprint, comme une envie de poser une pêche. Et à la fin du titre, il ne vous reste que le noyau.
MARTØ est à la violence, ce que inouï est à la stupéfaction, ça blaste, ça speede, et ça s’enchaine comme des vieux morceaux noisy des années 80’s. Et on prend la charge dans le buffet, et s’il peut arriver que les vocaux en mode “beugle” ne plaisent pas à tous, tant pis, car MARTØ ne plaisante pas dans le déchaînement .
Dix minutes ça passe vite, pas le temps de niaiser, et MARTØ veille à ne pas emmerder son auditoire, la fin des titres est aussi l’intro du suivant, ça aussi c’est dingue chez eux. Et à la toute fin, seulement là, MARTØ nous dit “Stop the violence”...Trop tard.
Présenté en digifile solide, en même temps il vaut mieux, ce Ep c’est un véritable défouloir pour les taiseux, y a juste à poser ses oreilles.
Arch Gros Barbare
28/02/2023
