IDOLOS - 132019 -


09 mai 2025

IDOLOS 132019cover_front_cmjn.jpg (4.86 MB)

Groupe : IDOLOS

Titre : 132019

Label : Adipocere records

Année : 2025

Le voici donc enfin ce premier album d’IDOLOS, après une trilogie de ep’s d’une qualité sans égale, après cinq ans d’enseignement, c’est Adipocere qui aura l’honneur de vous présenter ce premier album des Aquimousins d’adoption.
En effet ces vénusiens, à l’origine des atlantes ont établi un pied-à-terre du côté de Limoges, pour développer leur musique et vous faire découvrir un univers exceptionnel qui se peaufine et se développe d’année en année.
C’est au travers d’un black metal très atmosphérique, très stellaire puisque tourné vers le céleste, que les pulsations d’ IDOLOS expriment leur musique cosmique. Forts d’une inspiration qui vous fait frémir, réfléchir et sombrer dans l’introspection, IDOLOS et leur musique se répandent insidieusement depuis quelques années, et l’on accueille religieusement cette nouvelle offrande tournée vers les cieux.

Comme à l’accoutumée, le duo sacré s’est concentré à écrire des titres qui mêlent autant des idées anciennes accommodées par des guitares toujours très « heavy metal » et mélancoliques dans leur lead, tandis que l’ossature des morceaux vous tiraille vers quelque chose d’autrement plus spirituel avec des vocaux ultra torturés, et des thématiques « dépressivement » spatiales sur des rythmiques plus ténébreuses. Des thématiques spatiales mais guidées vers l’univers Maya, qui remercie ces êtres supérieurs de leur avoir donné le savoir, ces être si lointains à l’origine des civilisations.
En cinq ans, IDOLOS a réussi l’exploit d’apporter un souffle réellement nouveau et singulier dans ce cercle particulier du black atmosphérique, puisque non seulement la portée de leur univers , tant par les paroles, que par leurs visuels, mais surtout par leur musique, ne souffre d’aucune rivalité en la matière mais aussi parce qu’ils maîtrisent l’art de la poésie.

Et l’univers d’IDOLOS, s’il interagit avec vous comme un message cosmique sur un lit de notes séraphiques, montre une facette d’un black metal tellement personnel que quelque part, cette appellation ne semble plus vraiment adéquate .

Encore une fois vous pénétrerez le cosmos d’IDOLOS par la porte des étoiles grâce à leurs sempiternels prolégomènes qui vous guideront vers une communication indispensable à la compréhension de la musique des vénusiens. Et c’est par cette première fenêtre « Thick fiery hair » que vous découvrirez plus avant ce nouvel album. La connaissance ultime, où IDOLOS semble avoir conservé sa manière d’écrire telle qu’elle fut sur sa trilogie, mais avec une sensation de sonorité différente. En effet on a l’impression que le rendu est plus primaire dans sa production où la voix est plus présente et moins insérée dans le décor, comme si elle avait dû ici, être un véritable outil dans la construction des morceaux. En revanche le lead guitare revêt un aspect toujours plus « groo-heavy » par endroits, tandis que la dernière partie du titre met tous vos sens à fleur de peau car jamais il ne souffre de sa grande longueur, et il est d’une incroyable spiritualité grâce à cette guitare si imposante dont la majestuosité prend tout son sens aujourd’hui sur le lead et solo de fin.

Grandeur et majesté, voici les mots clés qui caractérisent IDOLOS.

Une fois le premier pallier passé, vous serez prêts pour « Like a shattered anthill following despair » qui ne perd aucune seconde à vous faire entrer. Rythmiques sombres mais également éthérées, IDOLOS s’installe et prend place pour vous faire frissonner plus encore, et monter très haut alors que ce morceau est plus « virulent ».

En seulement deux titres, vous aurez la capacité de jauger le talent indéniable de ce duo, qui sait composer de véritables incantations cosmiques bien souvent proches des huit/neuf minutes. L’album ne souffre d’aucune similarité si l’on s’y implique corps et âme à l’écoute. Vous verrez et vous saurez que chaque chanson possède un morceau de l’énigme qui mène à une convergence vers l’unicité pour avoir la connaissance ultime. C’est bien ce que la poésie musicale d’IDOLOS procure. Alors qu’on ne s’en était pas aperçu dès le départ, mais la basse elle aussi , tout comme la voix, est légèrement mise plus en avant par rapport à la trilogie qui déjà, la mettait à l’honneur. On s’en rend compte en fait sur « Three glorious suns », où c’est flagrant, et à partir de ce déclic, en revenant sur les précédentes, on souligne cette subtilité car le cerveau imprime.

La deuxième partie de ce premier album possède quelque chose de différent, les guitares sont plus rapides par endroits, plus agressives alors que l’ensemble semble vouloir prendre un envol considérable grâce à « Driven by glory » qui par une longueur moindre, va plus rapidement à l’essentiel. Ainsi on apprécie cette synthèse beaucoup plus black metal où IDOLOS revient un peu à ses premières amours. Mais vous monterez, vous grimperez émotionnellement de nouveau très haut.

C’est donc bien arrivé à son terme que pour la première fois un épilogue apparaît. IDOLOS vous a amené où vous deviez aller, il ne vous reste plus qu’à découvrir ce que c’est.

Le groupe signe ici , encore une fois une production surnaturelle, où l’on baigne dans l’irréel pendant près de cinquante minutes sans comprendre vraiment ce que l’on explore, mais avec toujours cet état de béatitude omniprésent. Un voyage cosmique qui plaira à vos esprits.

Arch Gros Barbare

09/05/2025