NIHILISM -Apocalyptic fate-


20 janvier 2020

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Groupe : NIHILISM
Titre : Apocalyptic fate
Label : Great Dane records
Année : 2019

Exit le vieux logo old school, et bienvenue à « Apocalyptic Fate ». Pour ce second album, NIHILISM fait peau neuve niveau label, niveau logo et conserve un visuel signé Above Chaos, ainsi qu’un mix/master signé Psyrus studio, mais cependant nettement plus puissant au niveau du rendu.

Si NIHILISM est toujours death metal, celui-ci a pris de la vitesse, et surtout beaucoup de poil,pas au point d’en devenir hipster, mais on tient avec une décennie derrière les oreilles, quelque chose aujourd’hui de nettement plus velu et hirsute dans la créativité de ce groupe.

En effet le death metal de NIHILISM est devenu plus personnel, plus parlant et si « Slaves of the sacred rites », bien que succulente en introduction avait encore quelques réminiscences du premier album, c’est « A wall » qui posera les bases du nouveau NIHILISM. Un death metal plus rapide, plus brutal où la violence devient parfois presque brutalement extrême.

C’est dans une spirale de quarante-huit minutes, inspirée par cette brutalité mieux pensée et une musicalité intelligente que NIHILISM propose un death metal ni old school, ni moderne et teinté de thrash en plusieurs endroits, avec des riffs qui donnent plus libre cours à la violence qu’à la brutalité. Ça tient au corps, ça colle aux dents et on mastique sans faillir quitte à en péter les bagues.

On retrouve aussi ce fil conducteur un chouia plus mélodique partout, mais plus particulièrement sur des morceaux tels que « RIP » proche d’une époque d’Illdisposed dans les sonorités, même si la vitesse est folle, ou encore « Apocalyptic fate » qui montre parfaitement l’ évolution massive et imposante qu’a pris NIHILISM sur ce second album.
La sueur coule, le tempo fait mal et les oreilles bourdonnent de rage.

C’est donc une musique dont la couleur diffère réellement de son prédécesseur que propose le groupe sur ses quelques onze morceaux au service du death metal mais aussi du thrash.

Au service du thrash parce que le groupe n’oublie pas ces racines qui ont amené le death metal, et « The sin’s cost » fait figure de proue sur l’album, avec justement une ribambelle de riffs thrash/death qui mettent un peu plus en valeur le chant terriblement guttural et imposant de Seb Scherrer.

Et pour poursuivre dans sa course thrash/death, non content de présenter un album qui a des testicules plus grosses qu’un gland touché par le priapisme, NIHILISM se fait plaisir en y intégrant un morceau co-écrit avec James Khazaal de NERVECELL.

Cet album a du relief parce que le groupe importe ses idées tout en gardant à l’esprit que son death metal doit donner l’effet d’un rouleau compresseur pour asseoir sa puissance avec beaucoup plus de caractère qu’auparavant. Et plus on avance dans l’album, plus on prend plaisir à l’écouter et à découvrir des titres comme « The human shrine », une machine de guerre en riffs, rythmique et percussions. Et effectivement on reprend ce rapprochement, peut-être à tort, d’un Illdisposed façon « Return from tomorrow », qu’on retrouvera jusqu’à la fin de l’album.

Une fin d’album qui se retrouve à être plus glauque et putride avec « Custom of shame » et l’intense « An impetuous choice », histoire d’appuyer une dernière fois sur le bouton de la mort avec des rythmiques de mono sourcil dignes du grand Manu (les références visuelles c’est capital).

Ce « Apocalyptic fate », propose quelques bonnes surprises, montre que NIHILISM a de la suite dans ses idées et que leur death metal, parfois death/thrash, a pris de  bonification autant que de maturité.

Il s’agit ici quand même d’une bonne buterie des familles.

Arch Gros Barbare

20/01/2020