RAZVALINA -Smrt živečega-


23 mars 2023

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Groupe : RAZVALINA

Titre : Smrt živečega

Label : Autoproduction

Année : 2021

Les ours slovènes sortent de leur tanière.

Ce ep date de 2021, on se rend compte que la route est longue et sinueuse pour arriver à tomber sur des oreilles attentives par delà les frontières,surtout qu’en plus c’est en Europe.

Voici un cinq titres d’un death metal vieille souche vermoulue qui sent toujours les odeurs putrides d’un savoir faire d’antan aujourd’hui en voie de disparition et nous en sommes les xylophages.

RAZVALINA renifle la mort et joue sur des atmosphères rances qui pustulent dans le death metal ancestral, calé dans l’ombre ténébreuse d’un « Decimate christendom » d’Incantation et d’une ambiance plus Morrisound à la Resurrection et leur légendaire « Emblamed existence », signée Metod Komatar.

Ces cinq titres d’une longueur raisonnable aux sonorités de riffs parfois d’un « Effigy of the forgotten », viennent poser des rythmiques ultra traditionnelles, qui ont malgré tout le même effet que ça a pu avoir au début des années 90’s.

A seulement trois, RAZVALINA terrassent le monde et écrivent sur cette production , un inventaire de ce qui a pu se faire de meilleur dans le death metal d’autrefois.

« Agresor » pose une base putride, et on constate que ce son de guitares des Suffo, donne une autre dimension à la musique de RAZVALINA.

Les vocaux véritablement death metal de Gapa, qui s’occupe aussi de la guitare, ne nous gavent pas de bruits de marcassin ou de porcelet , respectant les traditions non pas pour l’aspect solennel, mais parce que c’est leur âme qui est mise dans leur musique. C’est tout un univers, tout une époque. La facette malsaine et morbide du death metal sans aucun artifice prend tout son sens, et se ressent sur les rythmiques de « Ne Pripada » qui sans grand solo démoniaque à la Morbid Angel, vient malgré tout balancer du lead d’étalon pur sang.

Le titre « Razvalina » est peut-être le plus basique , parce que le début est légèrement gratté vers le contemporain mais heureusement que tout le reste vient tabasser l’occiput. RAZVALINA cherche l’atmosphère avant tout, le groupe écrit un environnement avant de détailler ce que l’on perçoit dans le brouillard. Ils amorçent leurs rythmiques et leur accélérations à la manière des anglais de Cancer en 1990 sur « To the gory end », un peu brut, un peu sale, sans arriver dans la vision d’un « Death shall rise » d’anthologie. Non on reste plus dans le côté primaire du premier album.

La pochette signée Trigometri, colorée par Filip Gornik, rappelle également les attributs underground de Confessor Ad, avec « Too late to pray », sorti chez Nihilistic Holocaust.

RAZVALINA bombarde les  oreilles des amateurs de pur death metal autour du globe, parce que des productions comme ça, il n’y en a plus beaucoup, voire de moins en moins. Viens dans l’obscurité et savoure ces vingt-et-une minutes.

Arch Gros Barbare

23/03/2023